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Notion abordée :

Travail de police scientifique (SVT / Physique-Chimie / Mathématiques)

Objectifs :

À partir d'une situation déclenchante, pratiquer une démarche scientifique afin de résoudre, au fil des séances, l'enquête policière.

La victime est la comptable de l’entreprise. Tuée par le patron il y a 15 jours pendant que l’entreprise était fermée (vacances). Le crime n’était pas prémédité, au départ le corps est resté dans le hangar. Le tueur a décidé de camoufler son crime : il a percé un bidon d’acide pour que celui-ci s’écoule sur des plaques métalliques et sur le corps.

  • D’une part cela permet de dissimuler des indices possibles (corps brûlé par l’acide)
  • D’autre part la réaction entre l’acide et le métal a produit progressivement une grande quantité de dihydrogène, un gaz explosif. Une seule étincelle (lorsque le vigile a allumé la lumière) et le tueur pouvait espérer que les traces sur le corps seraient détruites par le feu mais aussi par les éclats (en supposant que l’acide n’ait pas suffit).

 Il prévoit donc deux portes de sortie :

  1. L’accident stupide. La victime était dépressive à tendance paranoïaque elle était constamment sur le dos de M Aparicio, le responsable de stocks. Toute l’usine est au courant, cela fait des années qu’elle émaille ses documents personnels de notes cryptées et qu’elle bassine ses collègues sur de prétendues conspirations. Il est donc possible qu’une telle fille se soit trouvée dans le hangar en ce début de journée. La fuite d’acide et l’explosion forment donc un accident malheureux.
     
  1. Si cette fausse piste est éventée par les services de police, le patron va essayer de faire accuser un autre de ses employés : le responsable des stocks avec qui elle s’entendait très mal ou le commercial avec qui la victime a eu une aventure il y a quelques mois. La rupture a d’ailleurs intensifié la dépression de cette pauvre fille. Les enquêteurs ne devraient pas avoir trop de mal à considérer le commercial comme le suspect idéal.
  • Il ajoute pour cela un message sur un prétendu rendez-vous dans l'entrepôt durant les vacances en cryptant le message dans l'agenda.
     

  • ll s’arrange pour envoyer le commercial en mission chez un client absent de manière à ce que personne ne puisse lui servir d’alibi (utiliser les commerciaux pour des missions de courte durée durant leurs congés est une pratique assez courante dans l’entreprise). Il niera avoir donné cette mission lorsqu’on lui posera la question.

  • Il ajoute dans l’agenda de la victime une ou deux accusations infondées (cryptées elles aussi mais pas avec le même code que celle de la comptable) et n’efface pas ses empreintes dans l’agenda (pour éviter que la police trouve un agenda vierge d’empreintes).

  • Il place deux tasses à café dans le bureau du commercial une portant les empreintes de la victime, l’autre portant les empreintes du commercial (pas difficile, ils ont chacun leur tasse dans leur tiroir) mais la cafetière du couloir, nettoyée avant les vacances, ne porte que les empreintes du patron.
     

  • Il envoie le commercial en mission longue dans le secteur de Vierzon le matin de l’explosion (pas de relais téléphone mobile) pour le rendre injoignable puis retourne chez lui en attendant que le vigile déclenche l’explosion en ouvrant le hangar. De cette manière, il se donne quelques jours pour voir comment l’enquête évolue et s’il est nécessaire de faire porter les soupçons vers son employé.

Histoire

 1) Physique / chimie

Séance n°1 : Explosion

Les élèves devront répondre aux questions suivantes :

Quel est l’explosif utilisé ? Comment a-t-il été amené dans l’entrepôt ? D’où viennent les fumées bizarres vues par les témoins ?

L’explosif utilisé est du dihydrogène, produit sur place par action de l’acide sur les métaux présents. Cela explique également les fumées rousses.

Séance n°2 : Poison et dosage de l’alcool dans le sang

Les élèves devront répondre aux questions suivantes :

D’où vient l’odeur d’amande amère repérée près du corps ? La victime a-t-elle été empoisonnée ? Dosage de l’alcool dans le sang de la victime : était elle sobre au moment de sa mort ?

L’odeur d’amande amère vient du polyuréthane entourant la porte proche de la victime. L’incendie a fait brûler ce matériau isolant et sa combustion a produit du cyanure. Puisqu’on ne retrouve des traces de cyanure qu’à la surface de son corps (et pas dans la bouche ni dans le sang, la victime était déjà morte lorsque le polyuréthane a brûlé.

La victime était en état d’ébriété lors de sa mort (3g/L d’alcool dans le sang). C’est compatible avec la détresse de la victime (en dépression) mais pas avec un suicide (on ne construit pas de scénario élaboré lorsqu’on est proche du coma éthylique).

Séance n°3 : Métaux dans les blessures

Les élèves devront répondre aux questions suivantes :

Les métaux trouvés dans les multiples blessures de la victime sont ils compatibles avec l’explosion ?

La plupart sont effectivement compatibles… sauf les particules d’or retrouvées sur visage de la victime. Ne portant pas elle-même de bijoux, il est fort probable qu’elle ait été battue par un agresseur portant une chevalière en or.

Séance n°4 : Empreintes digitales

Les élèves devront répondre aux questions suivantes :

Les tasses  trouvées dans les bureaux portent elles des empreintes digitales ? Si oui à qui appartiennent elles ?

Il n’y a pas la moindre trace sur les tasses pourtant elles ont contenue du café. Le ménage ayant été fait pendant les vacances, cela indique que quelqu’un est venu dans les bureaux alors que l’usine était fermée. Comme il n’y a pas de trace sur les tasses, cela ressemble soit à une tentative de dissimulation (le tueur a tenté d’effacer ses empreintes) soit à une scène montée de toute pièce.

Il reste des empreintes digitales du patron sur la cafetière ce qui est curieux puisque selon lui il n’est pas allé dans les bureaux depuis la fermeture.

 2) SVT

Séance n°1 : Détermination du sexe de la victime

Séance n°2 : Identification de la victime

Séance n°3 : Détermination de l'heure (jour) de la mort

Séance n°4 : Identification du meurtrier

 3) Mathématiques

 Activités envisageables (mais non proposées dans ce document) :

  • Décrypter les messages codés de la victime

  • Étudier la trajectoire des débris de l’explosion (cohérence ou pas avec les blessures de la victime)

  • Étudier une empreinte de pas proche de la victime (travail statistique sur la masse ou la taille de l’agresseur)

  • Étudier la probabilité d’identifier une personne en fonction de ses empreintes partielles (cafetière) etc.

Séances

Faite par les trois professeurs intervenant dans la matière, cette activité propose de résoudre un crime en utilisant la SVT, la Physique-Chimie et les mathématiques.

Chaque semaine les élèves découvrent un nouvel aspect de l’enquête jusqu’à la conclusion finale.

Durant la première séance de présentation, on fournit aux élèves :

  • Une modélisation 3D de la scène du crime avant l’explosion (voir ci-contre). On a ajouté sur cette modélisation le corps de la victime à l’endroit où il a été trouvé (vidéoprojecteur).
  • Des « photos » tirées de cette modélisation sont distribuées aux élèves.
  • Le premier rapport des enquêteurs (leurs constatations lorsqu’ils sont arrivés).
  • Le rapport d’audition du patron de l’entreprise.
  • Des fiches pour chaque personne présente ce jour-là.

Il aurait été possible de distribuer plus de rapport (interrogatoires de plus de suspects) mais le nombre de photocopies était déjà conséquent et le rapport concernant le chef d’entreprise est suffisamment complet pour pouvoir s’en contenter.

Questions : On demande aux élèves ce qu’ils pensent de la situation, de faire des hypothèses sur ce qui a pu se passer, sur les éléments qu’ils veulent étudier en premier.
Présentation aux élèves

Patrice CHAGNARD (SVT) - Eric GABERT (Physique-Chimie) | Lycée Prieur de la Côte d'Or (AUXONNE) || Juillet-Août 2011